La consécration de l’Egypte est un fait qui doit nous secouer. Pour ce sport de titres, il est temps de remettre de l’ordre et de consentir surtout plus de moyens.
Peut-être que la participation des juniors, qui ont terminé à la 7e place du Mondial, reste une réalisation assez défendable. Mais la 16e place de nos cadets au Mondial n’est pas défendable pour un handball qui nous a habitués à nettement mieux. D’ailleurs, c’est le seul sport collectif qui réussit à se renouveler depuis 25 ans presque. Le retour sur la scène africaine et l’inoubliable consécration en 1994 (l’équipe de Sanaâ, Madi, conduite par Ayari et Amara) a permis de déclencher une dynamique de victoires et de performances dans les sélections des jeunes. Des générations ont pu défiler depuis celle de Meganem, Ben Amor, Ayadi (encadrée par Moncef Mokni en junior) jusqu’à aujourd’hui. Et à chaque fois, on a eu des cadets et des juniors qui ont brillé en Afrique et aussi sur le plan mondial. Et à chaque fois, on a eu aussi des sélections qui arrivaient à alimenter les seniors par des joueurs de qualité. Du coup, ou n’a pratiquement pas eu de cassure, et à chaque fois, l’équipe A trouvait des joueurs de qualité pour prendre la relève. que s’est-il passé cette année? y a-t-il une crise de talent ou de commandement? Sont-ce seulement les moyens et la mauvaise préparation qui peuvent justifier ce mondial cadet, le moins que l’on puisse dire, faible? En tout cas, il y a une donnée qui a bouleversé tout le monde: nous avons terminé à la 16e place chez les cadets, alors que l’Egypte a gagné le mondial! C’est un pays concurrent et auquel on doit se comparer.
En juniors, les Egyptiens sont montés sur le podium. Alors cet écart fou, à quoi peut-on l’imputer? C’est cela la variable sur laquelle il faut insister, car si l’Egypte a pris cet élan, c’est que, logiquement, elle dominera d’ici peu les seniors en Afrique, c’est le moment pour la Fthb de revoir ses plans et de chercher de meilleurs moyens.
Ce n’est pas la fédération seulement, ce sont les clubs qui doivent entretenir plus et mieux leurs jeunes handballeurs. Et pourtant, les talents et la matière première ne manquent pas, au contraire, le hand en Tunisie a des racines et a des fans.
Encore faut-il les mettre en valeur. Et surtout oser changer et créer pour ramener plus de moyens. Attention, l’Egypte a fait le break et nous devons très vite retrouver le bon cap.
On s’est alors proposé de chercher les causes de cette participation assez mièvre. Quatre invités ont analysé ces deux mondiaux et ont surtout proposé des solutions.
